Sagesse 2, 12-22

(Sagesse 2, 12) Faisons tomber le juste dans nos pièges, parce qu’il nous est incommode, qu’il est contraire à notre manière de vie, qu’il nous reproche les violements de la loi, et qu’il nous déshonore en décriant les fautes de notre conduite.

(Luc 11, 53-54) Comme il leur parlait de la sorte, les pharisiens et les docteurs de la loi commencèrent à le presser vivement, et à l’accabler par une multitude de questions, lui tendant des pièges, et tâchant de tirer de sa bouche quelque chose qui leur donnât lieu de l’accuser.

(Sagesse 2, 13) Il assure qu’il a la science de Dieu, et il s’appelle le Fils de Dieu.

(Jean 10, 36) pourquoi dites-vous que je blasphème, moi que mon Père a sanctifié et envoyé dans le monde, parce que j’ai dit que je suis Fils de Dieu?

(Sagesse 2, 14) Il est devenu le censeur de nos pensées mêmes.

(Matthieu 9, 4) Mais Jésus ayant connu ce qu’ils pensaient, leur dit: Pourquoi avez-vous de mauvaises pensées dans vos coeurs?

(Sagesse 2, 15-22) Sa seule vue nous est insupportable, parce que sa vie n’est point semblable à celle des autres, et qu’il suit une conduite toute différente. Il nous considère comme des gens qui ne s’occupent qu’à des niaiseries ; il s’abstient de notre manière de vie comme d’une chose impure ; il préfère ce que les justes attendent à la mort, et il se glorifie d’avoir Dieu pour père. Voyons donc si ses paroles sont véritables, éprouvons ce qui lui arrivera, et nous verrons quelle sera sa fin. Car s’il est véritablement Fils de Dieu, Dieu prendra sa défense, et il le délivrera des mains de ses ennemis. Interrogeons-le par les outrages et par les tourments, afin que nous reconnaissions quelle est sa douceur, et que nous fassions l’épreuve de sa patience. Condamnons-le à la mort la plus infâme ; car si ses paroles sont véritables, Dieu prendra soin de lui. Ils ont eu ces pensées, et ils se sont égarés, parce que leur propre malice les a aveuglés. Ils ont ignoré les secrets de Dieu ; ils n’ont point cru qu’il y eût de récompense à espérer pour les justes, et ils n’ont fait nul état de la gloire qui est réservée aux âmes saintes.